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Château français

Histoire de Maximilien De Bethune

Son Histoire

Maximilien de Béthune, duc de Sully,

né à Rosny-sur-Seine, le 13 décembre 1559

et mort à Villebon le 22 décembre 1641

Maréchal de France (1634), militaire protestant et compagnon d'armes du roi Henri IV 

dont il devint l'un des principaux conseillers.

Il portait les titres de :

- Baron (1578) puis marquis de Rosny (1601)

- Baron (1602) puis duc et pair de Sully (1606)

- Prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle (1605)

- Marquis de Nogent-le-Rotrou (1624) 

- Comte de Moret et de Villebon (1624)

- Vicomte de Meaux (1627).

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Né le 13 décembre 1591 au château de Rosny-sur-Seine, il appartient à la branche cadette, peu fortunée et calviniste (les Béthune-Locres-Mareuil), d'une famille descendant des comtes souverains d'Artois, apparentée aux comtes de Flandres, les Béthune.

Second fils d'un couple de protestants, François de Béthune et de Charlotte Dauvet, il devient l’héritier de la baronnie de Rosny à la mort de son frère aîné, Louis de Béthune, en 1585. Son frère cadet était Philippe (1566-1649), marquis de Chabris, comte de Selles, baron de Chârost.

En 1572, élève au collège de Bourgogne, à Paris, il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy, et devient le compagnon du roi Henri III de Navarre (futur roi Henri IV de France), qu'il suit dans toutes ses guerres. À ses côtés, il se distingue par son intrépidité. En 1576, il combat dans les armées protestantes en Hollande pour récupérer la vicomté de Gand dont il n'avait pu hériter de son parrain, son grand-cousin Maximilien de Melun d'Épinoy, un catholique convaincu.

En 1583, au château de Bontin, le seigneur de Rosny épouse la princesse capétienne Anne de Courtenay-La Ferté-Loupière, dame de Bontin et de Beaulieu en Auvergne, une riche héritière. Des spéculations commerciales très heureuses, comme le commerce des chevaux pour l'armée, voire les dépouilles des villes prises par les protestants l’enrichissent en peu de temps. En 1580, il devient chambellan ordinaire, puis membre du Conseil de Navarre. Il est chargé des négociations avec le roi de France, Henri III, en vue de poursuivre une lutte commune contre la Ligue et les Guise.

Cependant, le traité de Nemours signé en 1585, rapproche le roi de France des Guise aux dépens du roi de Navarre. En 1587, il combat à côté d'Henri de Navarre à Coutras, puis devant Paris, ensuite à Arques en 1589, puis à Ivry en 1590 où il est blessé.

En 1591, alors qu'il se rend à Chartres pour appuyer Henri IV au siège de la ville, il est de nouveau blessé, par une balle qui lui traverse la gorge.. Devenu veuf, il épouse en 1592 Rachel de Cochefilet, fille de Jacques de Cochefilet seigneur de Vaucelas. Le roi Henri III de France ayant été assassiné, Sully conseille au nouveau roi de se convertir au catholicisme, afin de pacifier le royaume, mais refuse lui-même d’abjurer. Il négocie alors le ralliement de quelques chefs de la Ligue (marquis de Villarsduc de Guise, le cardinal de Bourbon). Lors du siège d'Amiens en 1597, il s'illustre de nouveau, à la tête de l’artillerie.

Henri IV comprend tardivement qu'il peut confier les finances du royaume à l'homme qui administre si bien ses propres affaires. Il le nomme en 1596 au Conseil des Finances puis, vers 1598Surintendant des finances. Sully remet alors de l'ordre dans les comptes, en créant en 1601, une Chambre de justice destinée à lutter contre les malversations financières.

Sully a de brillants conseillers, comme l'économiste Barthélemy de Laffemas, qui développe les manufactures et l'artisanat, et donne un coup de pouce à l'industrie de la soie en France en faisant planter des millions de mûriers.​

Il fait rentrer un arriéré fiscal considérable, paie des dettes écrasantes (près de 30 millions de livres), suffit aux dépenses des guerres en Espagne et en Savoie, et à l'achat des places qui restent encore aux mains des chefs ligueurs.

En 1598, Sully fait annuler tous les anoblissements décrétés depuis 20 ans. Il supprime les petits offices de finances et judiciaires. Il crée de grands approvisionnements de guerre, lutte contre l'abus et les prodigalités et amasse un trésor (300 000 livres tournois par an, soit 4 millions d'euros actuels) tout en diminuant les impôts. Il fait restituer au roi une partie du domaine royal qui avait été aliéné. L’arrivée en Europe des métaux précieux américains, depuis le début du siècle, a permis à Sully comme à ses prédécesseurs de bénéficier de rentrées fiscales, mais lui va équilibrer le budget et faire des économies. Il se fait nommer gouverneur de la Bastille en 1602, où il entrepose une partie du trésor royal qui s'élève à 12 millions de livres.

En 1599, il est nommé grand maître de l'artillerie de France et grand voyer de France, il contrôle alors toutes les voies de communication. Les routes principales sont retracées, remblayées, pavées et rendues carrossables.

En prévision des besoins en constructions de la marine, il fait planter des milliers d'ormes au bord des routes (les fameux ormes de Sully). Dans le même objectif, Colbert fera planter quarante ans plus tard des dizaines de milliers de chênes pour la marine et la flotte française.

Mais il est opposé au développement de colonies outre-mer, qu'il juge trop couteuses.

Il encourage surtout l'agriculture  en répétant une phrase devenue célèbre :

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vraies mines et trésors du Pérou ». Dans ce but, il proclame la liberté du commerce des grains, et abolit un grand nombre de péages qui sont autant de barrières entre les provinces, il ouvre de grandes voies de communication, et il fait creuser plusieurs canaux, notamment le canal de Briare qui relie la Seine à la Loire, commencé en 1604 et terminé en 1616.

Il va pousser les paysans à produire plus que nécessaire afin de vendre aux autres pays. Pour cela, il décide d'augmenter la surface cultivée en faisant assécher des marais. Afin de les protéger du fisc, il interdit la saisie des instruments de labour et accorde aux paysans une remise sur les arriérés de la taille. Il va aussi faire cesser la dévastation des forêts, étendre la culture de la vigne…

Comme Surintendant des fortifications il fait établir un arsenal et fortifie les frontières. En 1606, il est nommé duc et pair de Sully et acquiert la même année, le château de Montrond, le rénove entièrement pour en faire la plus forte place du Berry.

C'est le 14 mai 1610, alors qu'il est souffrant, que le roi Henri IV, désireux de lui rendre visite à son domicile de l'Arsenal, est assassiné en chemin, rue de la Ferronnerie, par Ravaillac17.

Après l'assassinat d'Henri IV en 1610, il est nommé membre du Conseil de régence et prépare le budget de 1611. En complet désaccord avec la régente Marie de Médicis, il démissionne de ses charges de Surintendant des finances et de gouverneur de la Bastille (1611).Il conserve cependant le gouvernement du Poitou. En 1616, il abandonne la majeure partie de ces fonctions et vit désormais loin de la cour, d'abord sur ses terres de Sully puis surtout en Quercy, tantôt à Figeac et plus précisément à Capdenac-le-Haut tantôt sur sa seigneurie de Montricoux, à quelques lieues de Montauban. Il se consacre à la rédaction de ses mémoires, mais reste très actif sur le plan politique et religieux. Son fils cadet François de Béthune, comte d'Orval à Nogent-le-Béthune, est le gouverneur de Figeac, place de sûreté calviniste

Il meurt au château de Villebon (Eure-et-Loir) le 22 décembre 1641. Son tombeau est à Nogent-le-Rotrou dont il avait acquis la seigneurie vers 1618. En 1999, ses cendres et celles de son épouse ont été transférées dans la chapelle du château de Sully-sur-Loire, 

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